vendredi 18 juillet 2014

DEPUIS UN SACRÉ BOUT DE TEMPS.






On peut faire du vélo pour des fins utilitaires. On peut en faire simplement pour se promener, profiter d'une température favorable. On peut aussi viser un entraînement plus ou moins sophistiqué. J'ai découvert une autre raison d'en faire.

Ce n'était pas prévu, ou prévisible. J'en ai pris conscience un soir, sans que je m'y attende. C'était après souper, nous avions pris une chambre dans un motel près de Thetford Mines. Je suis sorti dehors pour prendre l'air, c'était en plein été. J'ai regardé la voûte étoilée, qu'on distinguait bien à cause de l'absence d'éclairage urbain. J'ai regardé la forêt qui m'entourait et j'ai bien senti le travail d'appropriation du territoire que le vélo m'avait permis de faire au fil des ans. Lentement, patiemment, j'ai acquis une intimité et un amour des Appalaches beauceronnes qui est là pour rester.

C'est avec cette perspective que j'ai regardé le film "Une Tente sur Mars" de Martin Bureau et Luc Renaud. Ça m'aide à comprendre le point de vue de l'Autre, ces gens des Premières Nations dont les racines sont plus profondes que les miennes, présents comme ils le sont au Québec depuis un sacré bout de temps. Leur désir de territoire propre à eux, d'indépendance politique semble plus logique lorsqu'on les écoute parler. Si on les écoute parler.

Et pour un Québécois urbain, ce n'est pas fréquent qu'on puisse le faire. Je l'ai toujours senti comme une lacune, cette absence de dialogue qu'il y a entre la majorité des Québécois et cette minorité qui n'avait pas nécessairement besoin d'en devenir une. Et sans qui nous ne serions pas devenu une majorité aussi vite.

Chez eux je sens une connexion beaucoup plus forte avec la terre et ce qui l'habite et, sans tomber dans le romantisme auquel Louis CK fait allusion dans le vidéo que je vous montrais la semaine dernière, je suis un peu jaloux de ce bagage culturel qui traverse tant bien que mal les époques.

J'avais vu la semaine dernière le film "Québékoisie" dont je vous ai parlé, et ces deux films sont nécessaires pour nous, pour contrer l'ignorance de cette réalité parallèle.






Mon fils de douze ans m'a demandé, après avoir visionné les premières minutes du film, quel était le but d'un tel film. Que lui auriez-vous répondu?







La sécurité sur la route, et en particulier celle des cyclistes, est revenue dans les nouvelles cette semaine.

http://ici.radio-canada.ca/regions/quebec/2014/07/15/009-cycliste-accident-poeti-securite-route.shtml

Et je suis d'accord avec le ministre Robert Poëti sur un point: ce n'est pas en légiférant encore et encore qu'on va régler les problèmes. Prenez par exemple le téléphone cellulaire: son usage au volant est maintenant interdit mais ça n'empêche pas bien des gens de s'en servir. Et si je parle des automobilistes, ce n'est pas parce qu'ils ont l'exclusivité en matière de comportement anti-social. Loin de là. Les piétons sont... fascinants et je suis bien placé pour voir les cyclistes défier le gros bon sens. Finalement, ça se ramène à ce que nous, les humains, sommes prêts à nous faire subir les uns aux autres. L'astro-physicien Neil deGrasse Tyson en parle ici:







La pesée de la semaine:

Un hybride Marin Larkspur. Avec ses deux porte-bagages et ses garde-boues, il pèse 14.5 kg. Avec son déficit d'entretien, sa tige de selle à suspension et son couvre-selle en gel, les sensations étaient plutôt floues et approximatives. J'ai dû l'essayer pour diagnostiquer son principal problème: le roulement du pédalier était mûr pour une retraite bien méritée. Ça le rendait bruyant. Quand je l'ai retiré, une belle couche de poussière et de charpie d'aluminium jonchait le fond de la boîte de pédalier. J'ai refait les filets du cadre pour bien nettoyer tout ça, ce n'était pas du luxe.

Cette charpie d'aluminium a-t-elle à voir avec ce que j'ai découvert quand j'ai entrepris une vérification sur le reste du vélo? Une fissure de trois centimètres sur le tube oblique du cadre, près de la douille de direction. Ce qui explique les sensations vaguement anormales que j'avais eues lors du bref essai routier que j'avais fait. Je ne mets pas en cause ici la qualité du cadre. Lorsque j'en ai parlé avec le client, il m'a dit qu'avant de faire 10,000 kms avec ce vélo, il l'avait acheté parmi une flotte de location. Qui sait quelles indélicatesses cette machine avait subies lors de sa première vie... Lorsque je vends un vélo neuf à un client, je lui dit toujours: "Si vous voulez briser votre vélo, prêtez-le!"


*


Il me reste une quantité limitée de cuissards Giordana à vendre. Avec ou sans bretelles, ils sont réduits de 33% de mon prix de vente habituel. Par exemple, ce qui était en spécial à 88$, est maintenant soldé à 58$ (+taxes).


*

Je vous invite à une sortie asphalte/gravelle dimanche le 20 juillet. Le rendez-vous est à midi, à Sainte-Claire de Dorchester, à l'église. Les recommandations habituelles:

Apportez ce qu'il faut pour réparer les crevaisons et autres petites choses.

Apportez de la nourriture. Nous ferons peut-être une halte dans un village. Ou peut-être pas. Apportez de la nourriture.

Pas de pneus 700 x 23, ils ne sont pas adaptés. Tout le reste peut faire.

Puisqu'il n'est pas très agréable de rouler sur de la gravelle lorsqu'il pleut, la randonnée sera annulée si le pourcentage de précipitations prévu est de 60% ou plus. J'utilise la page suivante comme référence:
http://www.meteomedia.com/meteo/canada/quebec/saint-joseph-de-beauce

Je publierai un avis ici, sur ce blogue, samedi soir, pour confirmer ou annuler la sortie. En cas de doute, vous pourrez jeter un coup d'oeil.

*


Contrairement à ce que l'image ci-dessous pourrait faire croire, il n'y a pas de guitare dans cette pièce du pianiste Marc Copland.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire